Compétition d’Escalade de Bloc – Règles & Sécurité

Ce n’est pas une tache simple de tenter d’expliquer les règles d’une compétition d’escalade de bloc. Mais il faut bien commencer par quelques chose donc c’est parti.

Ne vous en faites pas, les explications ont été données aux jeunes pendant les cours, et si vous avez des questions, on y répondra lors de la compétition, vu que vous devez arriver 30 minutes avant l’heure de passage de votre enfant…

Les photos ont été faites à la va vite pendant les cours, elles ne sont pas de très bonnes qualité mais pour un premier jet, on fera avec, merci pour votre indulgence.

L’Escalade de Bloc c’est quoi?

Je parlerai ici de Bloc en salle… Faire un Bloc c’est en gros réussir un parcours avec des prises imposées. En partant d’une prise de départ et ce jusqu’à une prise d’arrivée 🙂 Logique quoi, mais il y a quelques règles à respecter.
A part des chaussons et une tenue de sport, vous n’aurez besoin de rien d’autre, effectivement, en bloc il n’y a pas de corde et donc pas de baudrier, les parcours seront limités en hauteur en fonction de l’age et de la taille des participants. On abordera un peu plus loin les consignes de sécurité.

Règles pour valider un bloc en escalade

Pour valider un bloc le grimpeur doit commencer à grimper en utilisant la ou les prises de départ. Ces prises sont étiquetées avec deux rubans, un marqué « D » et l’autre avec le numéro du bloc. Comme ceci :

Prise de départ du Bloc
J’en profite pour dire au passage que les couleurs des blocs sont liées à la difficulté de celui ci :
  • Jaune : Facile
  • Vert : Moyen
  • Bleu : Difficile
  • Rouge : Très difficile

Il faut ensuite parcourir le bloc en utilisant uniquement les prises du dit bloc, celles qui sont étiquetées de la même manière que la prise de départ. Dans l’exemple, les prises avec une étiquette verte avec un ∅.

Bloc en entier, prise de départ à gauche avec deux étiquettes et arrivée à droite avec deux étiquettes également.

Il faut aller jusqu’à la dernière prise marquée « A » ‘arrivée, et la tenir pendant 3 secondes. C’est à dire garder les deux mains dessus et attendre 3 secondes avant de descendre du mur, sans quoi ce ne sera pas validé.
Les prises imposées sont aussi bien pour les mains que pour les pieds, rien d’autre à ajouté. Pas le droit de prendre d’autres prises, pas même avec les coudes ou les genoux, attention aux petits malins.

Prise d’arrivée

Au passage, à peu près au milieu du bloc, il y a une prise marqué de la même manière mais avec trois petits traits sur l’étiquette, c’est la « zone », on verra à quoi ça sert quand il s’agira de noter les points…

Prise de Zone avec ses trois petits traits

Déroulement d’une compétition d’escalade de bloc

Pour la compétition du dimanche 9 février 2020 on proposera une vingtaine de bloc différents, 5 jeunes, 5 bleus, 5 verts et 5 rouges.

Les jeunes passerons par catégories et auront 1h30 de temps de grimpe :

  • U10 : 8 et 9 ans et plus jeunes.
  • U12 : 10 et 11 ans.
  • U14 : 12 et 13 ans.
  • U16 : 14 et 15 ans (catégorie jeune)
  • U18 : 16 et 17 ans (catégorie jeune)

Ils auront une fiche sur laquelle leurs points seront marqués (la fiche finalisée est en cours de préparation).

Fiche notation bloc

Sur cette fiche il est inscrit le numéro du bloc (de 1 à 20) et il y a ensuite 4 cases :

  • Zone pieds libres : 3 points
  • Zone pieds imposés : 5 points
  • Bloc pieds libres : 8 points
  • Bloc pieds imposés : 10 points

Et il faudra mettre une croix dans la case correspondante. Par exemple, si le grimpeur touche la prise « zone », s’il n’a utilisé que les prise avec étiquettes pour les pieds, il aura 5 points, s’il a utiliser d’autres prises ou ne serait ce qu’une prise sans étiquette il aura 3 points. Et idem s’il va jusqu’à la fin du bloc, 8 points ou 10 points.
Et bien évidemment, pour les mains, le grimpeurs n’a jamais le droit d’utiliser d’autres prises que celles étiquetées pour son bloc (même couleur d’étiquette et même chiffre).

Les jeunes auront 1h30 de temps d’escalade, pendant ce temps ils auront la possibilité d’essayer les blocs qu’ils veulent autant de fois qu’ils le désirent.

La sécurité en escalade de bloc

J’ai piqué cette partie sur le site très bien fait Lafabriqueverticale, n’hésitez pas à aller y faire un tour.

La chute en salle de bloc

En bloc, la présence des matelas de réception facilite grandement la gestion de la sécurité. Il faut cependant bien les étudier avant de grimper. Car ils sont plus ou moins denses selon les salles. En effet, étant donné les hauteurs d’évolution, les chutes, la plupart du temps involontaires, peuvent s’avérer violentes.

Il faut donc apprendre à chuter ! C’est d’abord en effectuant des chutes volontaires que vous allez vous familiariser avec cet aspect de la pratique. Entraînez-vous d’abord à faible hauteur, puis de plus en plus haut.

Image : Lafabriqueverticale
Lorsque la chute survient à faible hauteur, il est judicieux, si vous en avez le temps, de fixer visuellement la zone d’atterrissage. Puis de pivoter d’un quart de tour afin de ne pas vous réceptionner face au mur. En cas de déséquilibre avant, cela évite d’aller taper le bloc tête première. Pliez les jambes à la réception pour amortir l’impact.
Image : Lafabriqueverticale

Si la chute se produit en haut d’un bloc, il devient beaucoup plus difficile de l’amortir à la force des cuisses. La meilleure technique consiste donc, au moment où les pieds touchent le tapis, à s’asseoir. Puis rouler en arrière, comme le font les judokas. Il est possible, à l’instar de ceux-ci, de frapper sèchement le tapis avec les bras lors de l’impact.

La parade, une technique à maîtriser pour plus de sécurité

Si vous grimpez en bloc à plusieurs, la maîtrise de la parade est un plus – qui devient essentiel quand vous grimpez dehors. En fonction de la hauteur depuis laquelle chute votre partenaire, vous allez l’assister de deux façons différentes :
– Quand le grimpeur évolue à faible hauteur, placez-vous derrière lui, les mains à hauteur de son bassin. Au moment de la chute, vous le saisissez fermement. Et accompagnez l’amortissement.

Image : Lafabriqueverticale

– Dès que le grimpeur n’est plus à portée (mais qu’il n’est pas trop haut tout de même, car au-delà d’une certaine hauteur, la parade devient illusoire), vous allez tenter de freiner sa chute autant que faire se peut, tout en plaçant le grimpeur dans la meilleure position d’atterrissage. Placez-vous un peu en arrière par rapport à l’aplomb du grimpeur, mains levées. Au moment de la chute, votre action dépendra de la position du grimpeur :
– s’il chute debout (dans un bloc vertical par exemple), placez vos mains sous ses fesses quand il arrive sur vous. Cela aura pour conséquence, outre le fait de réduire la vitesse, de placer le grimpeur en position assise. Lors de l’impact avec le sol, il pourra « naturellement » rouler en arrière ;
– si le grimpeur chute d’un dévers, il faudra plutôt le parer au-dessus du centre de gravité, au niveau du dos, afin d’éviter qu’il se retourne.

Image : Lafabriqueverticale

Pour finir

Lorsque vous parvenez en haut d’un bloc, ne sautez pas systématiquement. Il est parfois possible de sortir par le haut et redescendre par une voie facile. Vous pouvez aussi désescalader un peu avant de vous lâcher. Sur le long terme, votre dos et vos genoux vous diront merci ! Et quand il y a beaucoup de monde dans la salle, ne circulez pas sous les blocs et écartez-vous : chute de grimpeur possible !

 

Et maintenant à vous de jouer…

Si je n’ai pas fais d’erreurs

Exemple 1 :

Bloc à Zéro points… à vous de comprendre

Exemple 2 :

Bloc à trois points… à vous de comprendre

Exemple 3 :

Bloc à cinq points… à vous de comprendre

Exemple 4 :

Bloc à dix points… à vous de comprendre